Le litige foncier qui oppose le
village d’ABOBO-BAOULE et celui de BAHOUAKOI connait un nouveau
développement depuis le mercredi 19 juin 2019. Les populations de Bahoukoi
étaient au commissariat du 34ème arrondissement à Abobo-Baoulé.
Elles y étaient pour, exprimer leur mécontentement au patron de ces lieux.
Les
populations de Bahouakoi ne sont pas contentes de la manière dont la situation
conflictuelle née du lotissement dénommé « BAHOUAKOI » initié par le
village d’Abobo-Baoulé est gérée. Une délégation composée, majoritairement
d’habitants de Bahouakoi, de propriétaires de parcelles et d’exploitants de
terre, est venue rencontrer le commissaire T. Blaise du 34ème arrondissement
ce mercredi 19 juin 2019 pour échanger sur un certain nombre de dossiers
importants. Notamment le rapport d’enquête sur la situation dans leur village
et en suite faire le point du lotissement qui avait été suspendu sur ordre du
préfet.
Fatigués
d'attendre, les villageois de Bahouakoi sont
venues exprimer leurs inquiétudes au commissaire quant aux nouvelles qui
leur parviennent concernant les conclusions de son rapport d’enquête qu’il
aurait produit sur la situation qui prévaut à BAHOUAKOI et attirer
l’attention, disent-ils, sur certaines pratiques de l’administration
publique dans ce conflit couvant.
C’est
avec une détermination sans précédent que les populations venues de Bahouakoi
ont investi les locaux du commissariat du 34ème arrondissement
ce matin du mercredi 19 juin.
Après un
long moment d’attente, c’est, finalement Mamadou FOFANA, adjoint du
commissaire T. Blaise qui les reçoit sur le coup de 10 heures 52 minutes.
« Le commissaire n’est pas là. Il ne pourra pas vous recevoir aujourd’hui.
Vous allez rentrer tranquillement chez vous », leur dira-t-il. Cependant,
il leur promet de tout faire pour leur trouver un rendez-vous avec
le commissaire.
Insatisfaits,
Messieurs BROU Yao, GANDA ATSIN, ABOUA Patrick, COULIBALY Oumar et Mme
ASSI Chia Christine ont animé un point au cours duquel ils ont exposé leurs
inquiétudes.
« Nous
sommes ici ce matin pour rencontrer le Commissaire TIEGNON Blaise. Nous avons
appris qu’il aurait produit un rapport d’enquête sur la situation qui prévaut à
BAHOUAKOI dans lequel il aurait dit que tout allait bien à Bahouakoi, qu’il ne
s’y passait rien d’inquiétant. Nous serons surpris de ce que le
commissaire puisse arriver à de telles conclusions. Nous n’y pensons même pas.
Nous ne comprendrons pas le sens d’un tel rapport s’il existait vraiment.
Nous
nous rendons à Bahouakoi qu’en étant escortés par les policiers du 34ème..
Pourquoi nous fait-il escorter si tout allait bien là-bas ? Pourquoi le
commissaire le fait-il si tout était paisible à BAHOUAKOI ? Nos
enfants ne vont plus à l’école. Ils ont perdu leur année scolaire parce que
nous étions obligés de fuir le campement du fait des menaces de mort que nous
subissons au quotidien. Nous ne pourrons pas accepter que de telles choses se
fassent. Nous voulons nous entretenir avec lui, nous voulons comprendre, » s’est indigné M. BROU Yao, habitant de Bahouakoi.
Le
deuxième sujet à l’ordre du jour était le point du lotissement dénommé
« Bahouakoi » initié depuis 2002 portant sur une
superficie de 240 ha 65 Ca par ABOBO-BAOULE.
« Nous
voulons interpeler les autorités préfectorales sur ce que l’arrêté qu’elles ont
signé à BAHOUA Félix nous causent comme difficultés et sur son
comportement personnel.
Depuis
la naissance du litige, les autorités préfectorales ont ordonné la suspension
de tous travaux sur le site jusqu’à ce qu’une solution pouvant satisfaire les
deux parties soit trouvée. Mais Félix ne respecte pas cette décision du
préfet. Il brave tout le monde. Il poursuit toujours les travaux sans être
inquiété. Il se fait aider par des personnes qui se disent intouchables,
notamment, un certain TRAORE Gnouvié et un autre du nom de FANNY Moussa.
Bahou Félix vend même des parcelles sur le site. Sans aucun papier ni
aucune autorisation. Nous ne cautionnons pas ses agissements. Et réalité, il
nous a chassés pour pouvoir vendre nos parcelles. Nous voulons attirer
l’attention des personnes qui seraient tentées de faire affaires avec lui. Ceux
qui achèteront des terrains vendus par BAHOUA Félix en ce moment, le feront à
leur risque et péril, et c’est
dommage que nous n’ayons pu rencontrer le commissaire. Nous voulons savoir s’il
est au courant de ces faits ! », a déploré M. BROU Yao, le
conférencier du jour.
Le
groupe venu de BAHOUAKOI est rentré à la maison plus déterminé que jamais. M.
BROU Yao et ses compagnons d’infortune promettent de remettre le couvert très
bientôt.
Les
faits
Pour
rappel, l’érection, de Bahouakoi, en village est indexée comme base du conflit
foncier qui oppose les communautés villageoises.
En
effet, ce campement Attié, situé sur les terres d’Abobo-Baoulé, avait, à
travers son chef SIKA BAHOUA Félix émis le souhait de se voir ériger en
village. Le village d’Abobo-Baoulé voyait derrière cette démarche une ruse de
la part de Félix SIKA afin de faire main basse sur ses terres. Parce qu’ayant
déjà vécu cette expérience avec les villages de DJOROGOBITE 1 et 2.
Le
village d’Abobo-Baoulé va alors récuser cette action de l’administration
publique. Il le fait savoir dans un courrier adressé au chef du
campement SIKA Bahoua Félix le 14 février 2018. Et ensuite, dans la
réponse à un courrier qu’il a adressé, le 16 février 2009, au chef du village d’Abobo-Baoulé,
lui demandant l’autorisation, comme recommandé par le préfet d’Abidjan
d’alors, pour passer de statut de campement à celui de village.
D’ailleurs,
leur inquiétude, les notables d’Abobo-Baoulé la feront savoir à M. KAKOU Martin,
Secrétaire général de la Préfecture, lors de sa visite à Bahouakoi à cet effet.
Malgré
le refus des populations d’Abobo-Baoulé, tutrices de celles de Bahoukoi,
reconnaissant avoir reçu des terres à exploiter (d’Abobo-Baoulé) depuis
plusieurs décennies, le campement fut érigé en village. Le chef SIKA BAHOUA
Félix obtient un arrêté de nomination en vue de procéder à son
lotissement. Sans l’accord du village-tuteur auquel appartiennent les
parcelles. Les soupçons d’Abobo-baoulé vont se préciser lorsque M. SIKA
BAHOUAKOI Félix va balayer du revers de la main tous les accords signés entre
le village d’ABOBO-BALOULE et celui de BAHOUAKOI.
Tout
se ‘’gâte’’.
La
population d’Abobo-Baoulé pointe du doigt M. KAKOU Martin, secrétaire général
de la préfecture d’Abidjan comme étant le premier responsable. « Alors
que nous avons opposé un refus catégorique de voir ce campement situé sur nos
terres érigé en village, la préfecture s’est entêtée par un arrêté pour le
faire. Du coup, Félix BAHOUA s’appuie sur cet arrêté pour rejeter en bloc
tous les accords signés entre Abobo-Baoulé et Bahouakoi. Nous dénonçons cette
complicité des autorités préfectorales, notamment M. KAKOU Martin et Mme OULA »,
a dénoncé M. YOBOU-NAMPE Clotaire, 2ème Adjoint au Chef
d’Abobo-Baoulé.
Abobo-Baoulé
fera savoir son mécontentement à la population de Bahoukoi et aux autorités
préfectorales.
L’affaire
ne tourne pas en faveur de Félix SIKA BAHOUA. Il sera destitué par sa population,
refusant majoritairement d’entretenir des rapports conflictuels avec ses
tuteurs d’Abobo-Baoulé. Mais les choses ne s’amélioreront pas puisque
l’ancien chef du village de Bahoukoi organisera la ‘’résistance’’. Il
poursuivra ses actions, ‘’aidé de bras séculiers ‘’ sans l’autorisation
des habitants du campement, encore moins, de celle du village-tuteur. Il
utilisera désormais un autre opérateur, choisi par ses soins pour les travaux
de lotissement.
Quelques
jours après, précisément le samedi 17 novembre 2018, l’affaire va connaitre un
développement à la suite duquel, plusieurs notables d’Abobo-Baoulé ont
été blessés, dans une embuscade à Bahoukoi par des microbes et loubards
armés de machettes, de gaz lacrymogènes, de couteaux et autres armes blanches.
Alors que ces notables du village-tuteur devaient participer à une réunion
convoquée par l’ex-chef, Félix SIKA BAHOUA. La population d’Abobo-Baoulé
accusait l’ancien chef SIKA Bahoua Félix et TRAORE G. comme étant les
commanditaires de cette attaque.
Des
habitants craignant pour leur sécurité, parce que n’ayant pas soutenu
SIKA BAHOUA Félix ont fui le campement. Ils n’y reviennent par moment qu’en
étant accompagnés. La situation restera donc tendue, ‘’empêchant les
propriétaires de terres, et les exploitants de terres de jouir de leurs droits
fonciers’’.
Une
enquête a été ouverte suite à la suite de plusieurs plaintes déposées au
commissariat du 34ème arrondissement à Abobo-Baoulé.
Mais
les conclusions de cette enquête ne semblent pas satisfaire les plaignants et
les populations persécutées de BAHOUAKOI.
Les
autorités doivent prêter attention à ces conflits dans cette localité avant
toute aggravation de la situation.
Parce
que du Côté d’Abobo-Baoulé, on dénonce un complot. La notabilité y voit une
conquête territoriale exercée sur ses terres. Expliquant le litige, M.
YOBOU-GRANT, 1er adjoint au chef l'a fait savoir au préfet TOH BI Vincent lors
de sa dernière visite à Abobo-Baoulé en vue de calmer l'atmosphère qui se
surchauffait. « C’est une équipe d'hommes d’affaire bien organisée, comprenant
de magistrats, d'employés du ministère de la construction, de juges etc.... Et
M. KAKOU Martin en fait partie. Nous connaissons maintenant leur mode
opératoire. Ce qui se passe est bien préparé d'avance », a dénoncé le 1er
adjoint.
« Nous
demandons l’annulation pure et simple de cet arrêté de nomination de BAHOUA
Félix qui porte en lui tout les germes de la discorde. Cet arrêté est source de
conflit. Nous estimons qu’il faut l’annuler surtout qu’il n’a
pas été signé de façon de régulière. Nous nous tournons encore une fois vers
les autorités préfectorales afin qu’elles nous sortent de cette situation créée
de toutes pièces par M. KAKOU Martin et
ses complices. Nous avons foi en elles.
Nous leur faisons confiance. La Côte d’Ivoire traverse en ce moment une période
très sensible. Nous pensons que les autorités compétentes doivent tout faire
pour éviter d’autres conflits. Nous n’avons pas besoin de ça, » a prévenu un autre notable d’Abobo-Baoulé.
Pour
l'instant, la diplomatie du chef AMONDJI DJONGON Claude parvient à calmer la
colère de ses jeunes qui ‘’meurent’’ d’envie d’en découdre. Mais
jusqu’à quand pourra-t-il encore les contenir ?
A FAIRE A SUIVRE
D.G/ F Z