La Diaspora artistique ivoirienne si loin, mais si proche de la Côte
d’Ivoire du 15 juillet au 15 août. Ce, dans le cadre d’un vernissage, patronné
par le ministère de l’Intégration africaine et des ivoiriens de l’extérieur,
consacré au artiste de la Diaspora. Ouattara Watts, résidant aux Etats Unis,
N’guessan Kra vivant en France, Jem’s Kokobi
de l’Allemagne et Achilles Kouamé travaillant aux Canada sont les
artistes exposés pour cette exposition dédiée
à la diaspora. Le premier cité a une peinture faite de couleurs et de chiffres.
Née en 1957 à Korhogo, sa peinture est un geste ample servi par un graphisme
d’inspiration allégorique. Ces tableaux font référence à l’univers mystique de
la peinture Sénoufo.
N’guessan Kra, lui est
fidèle au style Vohou-Vohou. Peintre et sculpteur, il est née en 1954 à Daoukro,
son œuvre est abstraite et affiche une volonté de rupture avec les canons
esthétiques de l’Occident. Natif de Sinfra, Jem’s Robert Koko bi voit le jour
en 1966.Avec la technique du grattage sur papier, il révèle des visages qui font
défilé l’histoire qui dénote d’une conscience sociale aiguë. Chez Achille
Kouamé, enfin, les bidonvilles, les
scènes urbaines d’Afrique, du Canada et
d’ailleurs sont les thèmes de la peinture. Il castre tout éclat lumineux et
refuse de faire pétiller sa peinture à l’huile. Cela donne à ses toiles une
teinte mates à forte teneur de vieilli dont lui seul à le secret et la
technique. En illustre les toiles ‘’Ballon Fatché’’, ‘’Le Bêla’’ et
‘’L’étalage’’. Yacouba Konaté, commissaire de ce vernissage en a justifié
l’opportunité. « Ouattara Watts, Jem’s Koko Bi, N’guessan Kra et
Achille Kouamé font partie des artistes qui ont le bonheur d’aller et de
revenir, de compter dans leur milieu en Occident, là où ils vivent et
travaillent autant qu’ils comptent au nombre des valeurs sûres nationales. Ils
nous proposent des images des sensations
marquées au coin de saveurs ivoiriennes comme si chaque soir au coucher, ils
venaient passer la nuit à Adjamé, à Gagnoa, à Bouaké où à Korhogo.», a-t-il justifié le choix
porté sur ces artistes.
Adonis N’G