Ce vendredi 11 Janvier 2019, les acteurs du mouvement sportif et proches
collaborateurs du ministère des Sports ont marqué cette pause de trois heures
environs pour adresser leurs vœux à la tutelle.
Le Ministre Paulin Claude Danho les remerciant des efforts consentis pour le
rayonnement de la Côte d'Ivoire à travers le sport, a insisté sur l'application
effective de la loi du Sport cette année 2019.
« Pour que l'année 2019 soit bonne, il faut réussir à intégrer la pratique du
sport dans le quotidien des ivoiriens pour leur bien-être. Pour que cette année
2019 soit bonne il faut accroître l'animation sportive et détecter de futurs
champions pour le rayonnement de la Côte d'Ivoire», a-t-il indiqué.
Quelques temps forts de l’allocution
du Ministre Danho Paulin.
La situation
socio-politique
L’année 2019 est une
année exceptionnelle pour notre pays, une année de challenge. Une année pour
certains, chargée de peur, de rancœur, de frilosité. La Côte d’Ivoire est un
pays qui aspire à la paix. Et je peux vous rassurer qu’il n’y aura rien en 2020!
Il n’y aura rien parce que les ivoiriens aspirent à la paix. Arrêtez de vous
faire peur ! Il n’y aura rien ! Il y aura certes les joutes électorales,
l’ambiance électorale, l’animation politique d’ailleurs nécessaires à
l’expression de la démocratie. Mais au-delà de cela, il n’y aura rien. Au
dernier conseil des ministres de la fin de l’année à Yamoussoukro, le Chef de
l’Etat l’a répété : Ne vous laissez pas impressionner par l’agitation et
l’animation politiques. C’est normal ; c’est cela qui donne de la vitalité à la
démocratie. C’est normal que les journaux s’enflamment, que les politiciens se
déchaînent. Mais tout cela doit contribuer à consolider le socle de la nation.
Bilan sportif et perspectives
Je voudrais vous donner quelques orientations pour 2019 :
2018 a été une année exceptionnelle pour de nombreux
ivoiriens : nous avons glané de nombreux lauriers. Nous avons donné un
rayonnement exceptionnel à notre pays à travers les compétitions sportives. Il
n’y a pas plus grande diplomatie que celle par le sport. Et nous l’avons
réalisée en glanant de nombreux lauriers par le sport. Nous sommes même
qualifiés pour la CAN 2019. Merci au nom du gouvernement et en mon nom
personnel aux présidents de fédérations et au monde sportif.
-Aux
agents et fonctionnaires du Ministère :
De nouveaux challenges s’ouvrent. Pendant ces 6 mois, j’ai vu
des collaborateurs qui avaient envie de donner le meilleur d’eux-mêmes. Merci
pour ce que vous m’avez permis de voir, de sentir et qui me donne l’envie de me
surpasser pour mieux servir notre pays en étant ministre des sports de la
République de Côte d’Ivoire.
Les directeurs, sous directeurs, directeurs de départements,
directeurs régionaux, directeurs départementaux.
Il s’ouvre pour nous de nouveaux challenges. Modestement,
j’ai essayé de faire au gouvernement des plaidoyers pour que le sport soit un
des piliers de la marche de notre pays vers l’émergence. Comment ?:
Le sport ne doit pas rester en aval, il doit rester en amont
de la politique nationale du développement de notre pays.
Pourquoi ? C’est par le sport que nous pouvons lutter contre
les maladies métaboliques, les AVC (accident vasculaire cérébral), toutes les
maladies que nous connaissons, par le sport. Ce sont donc des économies
substantielles que nous allons faire ; plutôt que de construire de nouveaux
hôpitaux, des plateaux techniques supplémentaires dans notre pays. C’est par le
sport que nous pouvons donner de nouvelles valeurs à notre jeunesse qui a perdu
ses repères il y’a un certain nombre de temps. C’est par le sport que nous
pouvons cultiver l’amour de soi, le respect de soi pour aller vers le civisme
d’un ivoirien nouveau. C’est vous dire que le sport a une place essentielle
dans la marche de notre pays vers l’émergence.
A quoi cela nous servirait d’avoir toutes les infrastructures
sportives, les routes, ponts, établissements scolaires si nous n’arrivons pas à
reconstruire le lien social, la cohésion sociale, la fraternité entre les
ivoiriens ? Quoi de mieux que le sport pour rassembler les ivoiriens !
L’exemple des supporters qui viennent de partout, de l’Est, de l’Ouest, du
Nord, du Sud et du Centre. Ce qui les rassemble ici, c’est l’amour d’apporter
leur appui au développement et au succès des sportifs de Côte d’Ivoire. Notre
mission est au cœur de la volonté du gouvernement d’agir pour la cohésion
sociale.
2019, année décrétée par le gouvernement, année de l’action
pour le social.
A travers le programme social du gouvernement (PSGO). Dans sa
déclinaison, deux alinéas : le bien être des ivoiriens et le développement des
infrastructures.
L’application de la loi sur le sport
Nous allons l’appliquer avec intelligence mais aussi avec
diligence pour que le sport sorte de l’informel. Soutenant le CNO (comité
national olympique).
Aux DG, directeurs régionaux, départementaux : suite au
séminaire de Yamoussoukro.
J’avoue que je ne suis pas complètement satisfait.
J’attendais un sursaut de la part de l’ensemble des directeurs qui sont nos
bras séculiers : vous devriez faire à la fois preuve d’imagination, de
propositions et de dynamisme. J’attends encore les dernières conclusions de la
mission d’inspection pour réveiller un peu nos directions, nos acteurs parce
que nous ne pouvons rien faire pour le bien être des ivoiriens si nous restons
dans la gouvernance administrative du sport ! Bien que fonctionnaires, vous êtes
des acteurs de développement. Fonctionnaire ne doit pas rimer avec la
sécularisation et donc le manque d’initiatives, l’attente de moyens
hypothétiques pour agir. Vous n’aurez jamais suffisamment pas de moyens pour
servir votre pays ! Il n’y a de richesses que l’homme. Malheureusement, j’avoue
que de ce côté, il y’a un peu de torpeur. En 2019 ; nous allons redonner de la
vitalité à nos structures car dans le PSGO, le bien être des ivoiriens passe
avant tout : L’animation sportive dans nos régions, nos départements, nos
sous-préfectures. Partout, nous devons apporter des services aux ivoiriens. Et
cela passe par nous. J’ai pu obtenir des moyens substantiels. Mais cela n’est
rien du tout ! A quoi ça sert d’avoir les moyens si nous ne faisons pas preuve
d’imagination, d’entrain et d’engagement. Je voudrais vous souhaiter une bonne
année de réveil, de dynamisme et d’engagement.
Aux fédérations sportives
Le ministreeDanho Paulin les a aussi exhortées à plus d’imagination :
« Nous ne pouvons rien faire si les différentes disciplines
sportives que vous animez, ne font pas preuve d’ingéniosité ! Il vous
appartient de faire preuve de la télédétection, de la formation et surtout de
l’animation sportive. Une fédération qui se résume à quatre ou cinq clubs
cloîtrée à Abidjan, est dangereuse pour elle-même, mais dangereuse pour nous
tous. De la même manière, les abidjanais ont la possibilité d’avoir de la
pratique sportive, de cette même manière, nous voulons aussi qu’à Zoukougbeu, à
Tiapoum, à Konahiri et à Logoualé, les ivoiriens aient aussi accès à une
pratique, à un encadrement en matière de sport ; et c’est possible ! C’est pour
cela qu’on a créé des directions régionales et départementales ! Ce n’est pas
pour remplir des papiers. La pupille que les ivoiriens attendent, c’est d’aller
apporter les conseils que vous avez appris à l’INJS (institut national de la
jeunesse et des sports) pour qu’ils fassent de la pratique sportive et se
sentir en bonne santé pour mieux servir la Côte d’Ivoire. Voilà ce qu’on attend
de nous !
Je ne fais pas de discriminations en citant quelques
fédérations : en si peu de temps, ce que nous voulons réaliser comme animation
de proximité est réalisé aujourd’hui par la fédération de maracana. On n’a pas
besoin d’avoir des milliards pour permettre aux ivoiriens de faire la pratique
sportive. Vous pensez que nos frères et sœurs qui sont à Karakoro, Fresco et
Aboisso, ne peuvent pas se retrouver tous les week-ends end autour du maracana,
quelques parcours de santé, autour des jeux de dames mais de façon structurée
avec le préfet, les associations. C’est simplement une question d’imagination
et de volonté. Il nous a manqué beaucoup de volonté. Et le PSGO nous invite à être pro actifs, à servir les ivoiriens là où
nous nous trouvons ! Vous pouvez compter sur le gouvernement. Mais il faut
arrêter l’amateurisme et l’improvisation. Si dans les trois prochains mois,
nous n’avons pas vos programmes d’activités, nous ne les financerons pas parce
que nous ne pourrons pas courir après les événements ! Si nous savons ce que
nous allons faire dans trois mois, nous trouverons les moyens pour le faire !
Le
sport en milieu scolaire et universitaire.
Il doit retrouver son lustre d’antan. C’est pour cela que
j’ai prévu qu’il y ait des infrastructures de proximité (en dehors de celles de
la CAN estimées à 200 milliards de FCFA). On va le faire si nous planifions les
choses. Malheureusement, il y’a trop d’improvisation dans notre milieu ! Mon ‘’
bonne année cette année, est la bonne année prévision, bonne année anticipation
‘’ pour que, avant fin mars on ait un tableau de bord.
Quand on parle d’activités, les fédérations amènent seulement
des programmes qu’elles ont seulement à l’étranger. Ce ne sont pas des
détections ! Vous n’animez pas la vie sportive dans notre pays et vous voulez
que l’on consacre des milliards pour voyager ? Non ! A un moment donné, ce sont
les meilleurs que nous avons détectés, formés, qui doivent aller apporter dans
le cadre d’une diplomatie sportive rapporter des lauriers ! Mais il y’a des
fédérations, tous leurs problèmes, est comment leur payer des billets pour
aller à des compétitions internationales ! Mais non ! Il faut changer de
paradigme ! Si vous ne formez pas des athlètes et ne faites pas de
télédétections en Côte d’Ivoire, on ne financera pas vos activités ! C’est une
bonne année d’échanges, de partage et de vérités que je veux avoir avec vous !
L’année sera bonne grâce à vous si chacun d’entre nous prend sur lui
l’engagement de changer pour donner une forme de proposition active au niveau
de l’administration, des fédérations! Et alors, je serai un ministre très
heureux de porter haut le flambeau du sport en Côte d’Ivoire. Je voudrais vous
dire merci pour l’esprit de famille que nous formons. Je compte sur vous tous
pour une animation de qualité ; parce que nous dormons tous, sur un gisement
d’or : le sport dans le monde entier, est souvent la deuxième ou première
industrie. Et en Côte d’Ivoire, il ne contribue même pas à 2% du produit
intérieur brut. Ce qui veut dire nous avons des marges de progression ; et
elles sont là ces marges de progression ! Quand nous aurons une cartographie sportive
de bonne qualité, nous allons interfacer cela avec des sponsors qui sont prêts
à injecter de l’argent dans le sport pour sa promotion et celle des athlètes
ivoiriens ! C’est pourquoi je pense et suis convaincu que 2019 sera une bonne
et heureuse année pour les fonctionnaires du ministère des Sports, pour les fédérations, pour la Côte d’Ivoire
forte, unie et rassemblée, je vous remercie !