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INTERVIEW – Professeur BELKHADIR JANEL vice-président de la SFAD « le diabète réduit l’espérance de vie lorsque ses complications surviennent, en particulier les complications cardio - vasculaires ».

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La Société Francophone Africaine du Diabète (SFAD) a en charge la formation des médecins et infirmiers en vue la prise en charge des diabétiques. A l’occasion du premier atelier du médecin généraliste et infirmier(e) sur le diabète et l’hypertension artérielle qui s’est tenu du 23 au 24 novembre 2017 à Abidjan, Professeur BELKHADIR JANEL, vice-président de la SFAD nous a accordé un entretien. C’était en présence du Dr ANKOTCHE SAMUEL président de ladite société. 

A gauche le Prof BELKHADIR JAMEL et à droite Dr ANKOTCHE SAMUEL

 Quel est l’intérêt pour la  SFAD  d’organiser cette formation ?

C’est une occasion pour nous d’essayer de participer à la formation des infirmiers et médecins pour leur permettre de mieux faire face à la maladie diabétique dans leur consultation, dans leur prise en charge quotidien du traitement et surtout de leur donner des outils et de leur expliquer comment prendre en charge tant sur le plan humain, psychologique que médical. Cela va aussi leur permettre d’aborder la problématique du diabète dans toutes ses dimensions.

Le diabète est une maladie à part entière ?

 Le diabète n’est pas seulement une maladie, c’est aussi une maladie chronique qui nécessite un traitement chronique ; des soins particuliers qui nécessitent une passion et une écoute du patient. Ceci permet d’avoir une confiance et l’adhésion aux traitements de la part du diabétique et de sa famille et de permettre d’encourager les médecins et infirmiers dans leur domaine et de travailler ensemble, de mieux réunir les efforts des équipes dans l’intérêt du patient diabétique.

Quelles sont les actions fortes posées pour réduire le taux de diabétique ?

Concernant la problématique de l’épidémie du diabète, il faut savoir que tous les pays d’Afrique font face maintenant à un lourd fardeau de la maladie, qui touche plus de 10%  de la population au-delà de 20 ans avec des chiffres encore plus accentués dans les années à venir. Donc devant cette épidémie nous sommes obligés de nous armer de stratégies, de travailler et de réunir les efforts ; non seulement des autorités publiques, du ministère de la santé et de toutes les associations sociales ou scientifiques pour expliquer réexpliquer l’importance de la prise en charge ; l’importance de la prévention des personnes à risques de devenir des diabétiques.Nous avons associé les médias à notre action afin de diffuser l'information.

A combien de pourcentage évaluez-vous le taux de diabétique ?

Selon les résultats de 2017 produit par l’AIDF, 425 milles diabétiques existent dans le monde et si rien n’est fait, cela dépassera les 625 millions. D’où l’intérêt et la nécessité de réunir les efforts des uns et autres, de travailler les stratégies de planifications et de lutte aussi bien en matière de traitement quotidien mais aussi comment faire des politiques de prévention à grand échelle.

Quels conseils pouvez-vous donner à toute la population ?

 Nous demandons tout simplement à la population d’améliorer leur  mode de vie et éviter le tabac, faire du sport et à manger sainement. C’est une façon qui ne coûte pas chère, qui permet de réduire le nombre de diabétique. A ceux qui sont diabétiques de bien suivre leur traitement  car le diabète expose à des complications lourdes qui surviennent 5 à 10 ans plus tard et si on ne suit pas correctement la prise en charge .C’est une maladie qui greffe les budgets des Etats et constituent une grosse menace financière, sans parler de la qualité de vie qui est altérée chez ses patients et ses familles. Et vous savez que le diabète réduit l’espérance de vie lorsque ses complications surviennent, en particulier les complications cardio - vasculaires. 

Quel est votre mot de fin?

Nous n’avons pas le choix de perdre le temps. Nous avons intérêt de réunir les efforts des sociétés savantes, compter sur les autorités publiques et sanitaires dans tous les pays, mais aussi réunir les efforts des parlements, des médias, de la société civil pour mener une action de grande envergure et de sensibilisation générale en faveur de la lutte contre   diabète, les maladies métaboliques ,l’obésité et l’hypertension artérielle.

Réalisée par Adonis N’Glèlè

 

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