COTE
D’IVOIRE – La Gouvernance du secteur forestier évaluée
Abidjan, le
08 Octobre 2019 – Les parties prenantes notamment les
Ministères,
les structures, les partenaires techniques et les
Communautés
impliqués dans la gestion forestière ont échangé sur les
Résultats de
l’évaluation de la gouvernance forestière en Côte d’Ivoire.
C’était le 3
octobre dernier au cours d’un atelier de restitution
organisé par
le ministère de l’Environnement et du Développement Durable
en
collaboration avec la Banque mondiale. Cette évaluation a été
l’occasion
de mesurer la qualité de la gouvernance en attribuant des
notes à 64
questions liées aux indicateurs pour les 3 piliers que sont
les cadres
politique, juridique, institutionnel et règlementaire , le
processus de
planification, de prise de décisions et de mise en œuvre
et enfin
l’application et le respect des règlementations.
L’évaluation
du pilier 1 a fait ressortir que les cadres politiques,
juridique,
institutionnel et règlementaire sont très solides. Toutefois,
des améliorations
sont possibles. Quant aux 2ème et 3ème piliers, ils
requièrent
des efforts considérables en vue de reformer et renforcer le
processus de
planification mais aussi améliorer la mise en œuvre et le
respect des
règlementations.
Rappelons
que cette évaluation s’inscrit dans le cadre de la mise en
œuvre du
Programme d’Investissement Forestier (PIF) dont bénéficie notre
pays avec
l’appui financier de la Banque mondiale. Ce programme propose
des actions
concrètes de mise en œuvre de la stratégie nationale REDD+.
L’un des
objectifs spécifiques du PIF est d’améliorer la gouvernance
forestière.
C’est ainsi que des ateliers d’évaluation de la gouvernance
forestière
ont été organisés les 21 et 22 Septembre 2017 à Abidjan et
les 20 et 21
septembre 2018 à Yamoussoukro. Les participants à ces
ateliers ont
mis en exergue 5 domaines prioritaires à reformer pour
renforcer la
gouvernance forestière en Côte d’Ivoire. Ces domaines sont
en lien avec
(i) le degré d’orientation des budgets et plans
d’aménagement
des forêts vers les principaux facteurs qui incitent à la
déforestation,
(ii) le partage des bénéfices issus des forêts, (iii) la
prise en
compte du genre dans la participation des acteurs aux processus
de prise de
décisions, (iv) la capacité des forestiers à surveiller les
forêts et
(v) le degré de protection des biens et services non
commerciaux
liés aux ressources naturelles.
Il est
important de s’attaquer à la gouvernance forestière afin de
pourvoir
agir de manière globale et durable sur la gestion des forêts.
La
contribution des parties prenantes est très importante dans la
gestion des
forêts. Dans ce cadre, il a été retenu cinq domaines
prioritaires
nécessitant des actions urgentes. Il s’agit de s’assurer
que les
plans et le budgets de développement forestier prennent en
compte les
principaux moteurs de la déforestation et de la dégradation
des forêts,
que la loi contient des dispositions spécifiques pour le
partage des
avantages tirés des forêts publiques avec les communautés
locales et
qu’il existe des dispositions de la loi qui protège les
Contributions
environnementales et culturelles des forêts. Un autre pan
consiste au
renforcement du processus des parties prenantes afin que les
communautés
notamment les femmes participent au processus de décision
liées à la
gestion des forêts. Enfin, il faut s’assurer que les
forestiers
sur le terrain ont la capacité de superviser correctement les
zones qui
leur sont attribuées.
La
Banque mondiale appuie la Côte d’Ivoire pour tirer les indicateurs
clés et agir
pour une gestion durable des forêts.
L’amélioration
de la gouvernance forestière est l’un des axes importants
abordés dans
le processus FLEGT (Forest Law Enforcement, Governance and
Trade) :
Application des Règlementations Forestières, Gouvernance et
Echange
Commerciaux. C’est un processus mis en place pour lutter contre
l’exploitation
illégale des forêts et le commerce qui lui est associé.
La Côte
d’Ivoire a adhéré au processus FLEGT et sa mise en œuvre est
pilotée par
le Ministère des Eaux et Forêts.