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COTE D’IVOIRE- Global Shapper montre aux jeunes le sentier de l’engagement dans la politique

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Les jeunes doivent apprendre à identifier les problèmes de la société, élaborer et implémenter, selon leurs différentes compétences, des solutions pour améliorer le quotidien des populations. Les jeunes doivent se former et s’informer sur le fonctionnement des institutions.

C’est en somme ce que Global Shapper Abidjan a permis à plusieurs jeunes d’apprendre au travers de son activité « Meet The Leaders Series » le samedi dernier au Centre Andrew Young, Abidjan Plateau. Le thème de cette rencontre était « Trouver sa place - l’engagement des jeunes dans la politique ». Les jeunes présents, des jeunes de qualité et motivés ont eu un échange franc et constructif afin de booster leur zèle dans leurs différentes organisations et ou communautés. Ils ont partagé les expériences de Ahmadou Salif N'Diaye et Jacmen Kouakou, les deux panelistes qui ont animés la rencontrent. Ahmadou est un acteur indépendant du changement politique en Côte d'Ivoire et conseiller municipal à la Mairie Cocody. Jacmen est un éveilleur de conscience et acteur engagé pour la bonne gouvernance à travers sa plateforme « Corruption quitte ma cité ».



Selon les organisateurs, citant des études menées par le Cires(2016), la jeunesse est très peu représentée dans les instances de décision politiques et la plupart des partis politiques fonctionnent sur une base gérontocratique. La participation des moins de 40 ans au parlement était estimée à 8,8% en 2016 par l’Union Interparlementaire. Cela n’est pas fait pour arranger la population qui est constituée à 77% par les jeunes.

 Les panelistes ont fait constater que les jeunes s’intéressent à la politique mais qu’il y a des défis leur engagement dans la politique devant lesquels leur appréhension sur la politique les empêche de relever. Cela se démontre par la faible représentation de la jeunesse sur les listes électorales et la faible participation aux processus électoraux. La composante jeune est celle qui enregistre le plus fort taux d’abstention, … une passivité. Cette indifférence est due au fait qu’ils ont l’impression que leur voix n’est qu’une goutte d’eau dans la mer relève Ahmadou Salif N’Diaye. Il y a aussi des raisons de mobilité. Ce n’est pas toujours que cette frange-là a les moyens pour se rendre dans son lieu de vote. D’autres causes sont la représentation sociale de l’homme politique et la méconnaissance des mécanismes électoraux par les jeunes. La société voit derrière la pratique de la politique la démagogie, la roublardise … et peu sont les jeunes qui ont une connaissance certaine du Code électoral, la Constitution ivoirienne et le fonctionnement de l’Etat. Quand le paneliste a cherché à savoir parmi les participants ceux qui les conditions pour être candidats aux élections législatives et municipales, peu étaient les personnes qui ont pu les énumérer avec certitude. Aussi l’entourage des jeunes ne favorise pas l’engagement des jeunes dans la politique. Il y a eu des témoignages de jeunes devant qui des parents se sont agenouillés pour les supplier de renoncer à la politique, s’ils ne les ont pas menacés par des parents ou d’autres personnes proches.

Et pourtant, chaque parti politique a dans ses rangs des organisations de jeunes. Les partis politiques à qui la constitution impute le devoir d’éducation sur le mécanisme électoral, ne le fait pas et profite de cette méconnaissance pour ne pas leur accorder la représentation de ceux-ci dans les instances de décisions, a observé Ahmadou. Les jeunes se voient le plus souvent confiés des responsabilités liées à la logistique : placer les chaises, distribuer les gadgets …

Faire de la politique, c’est trouver des solutions, des stratégies mises en place qui améliorent le quotidien des populations. C’est le cas de feu Felix Houphouët Boigny qui s’est engagé très tôt auprès des planteurs avec le Syndicat agricole africain pour réclamer aux colons un meilleur système de vente des produits agricoles. D’autres personnes l’ont fait. Il revient à la jeunesse de faire sa part. Jacmen conseille aux jeunes de contourner les difficultés financières relatives à leur engagement dans la politique en tirant profit des différentes stratégies innovantes qu’offrent aujourd’hui les réseaux sociaux. De même, il faut savoir mettre du soin déjà dans l’accomplissement des responsabilités qui nous sont confiées. Parce que notre capacité à accomplir des grandes choses s’entrevoit dans notre manière d’accomplir les petites choses, a dévoilé Ahmadou N’Diaye.Dans ce changement voulu, il ne s’agit pas, pour Jacmen, de s’opposer aveuglement à la gérontocratie. La jeunesse a besoin d’accéder aux plus hauts sphères de la décision, mais l’expérience des seniors lui est indispensable. Ne dit-on pas que si vieillesse savait, jeunesse pouvait.

K .J

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