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Actualité Interview

Hamed Koffi Zarour, président de l’ONG agir pour la Côte d’Ivoire.

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Présent le 07 août  au défilé de mode flash mob de l’indépendance  organisé par le jeune styliste ivoirien, Koffi Pati Armel Boris.Hamed Koffi Zarour, président de l’ONG agir pour la Côte d’Ivoire, dans cette interview accordée au Repère d’Abidjan, nous situe  sur le sens de son engagement en faveur de la jeunesse.

Le Repère : Vous étiez présent le 05 août au séminaire positiv’impact pour le leadership transformationnel des jeunes, aujourd’hui, jour de l’indépendance, vous êtes présent pour soutenir un défilé de mode organisé par un jeune créateur. Quel est le sens de votre engagement aux côtés des jeunes ?

Hamed Koffi Zarour : Mon engagement est d’abord citoyen. C’est l’engagement d’un homme qui se veut être au service de la jeunesse, au service de son pays, qui essaie d’apporter sa modeste contribution à sa communauté dans la mesure de ses possibilités. C’est ce qui justifie mes accompagnements en faveur de cette jeunesse parce que la jeunesse est  le présent et le futur de notre pays ainsi que de l’Afrique. Vous n’êtes pas sans ignorer que le continent africain regorge plus de jeunes, or malheureusement, nos jeunes sont à  la quête de perspectives d’avenir. Ce qui justifie que très souvent, ils vont chercher un Eldorado ailleurs où on leur fait miroiter des choses qui  n’existent, en réalité, pas ; parce que dans leur pays, on ne leur offre pas des perspectives qui leur permettent de s’épanouir et de contribuer au travers de l’entreprenariat, de leur capacité d’innovation technologique et scientifique au  développement de leur pays. Certains vont travailler à l’extérieur parce que, malheureusement, leurs mérites ne sont pas reconnus localement. Et mon souhait, c’est que nous puissions mettre en place des politiques qui incitent les jeunes à se sentir chez eux capable d’apporter leur contribution. Cela appelle justement  la mise en place de formations  en adéquation avec les besoins du marché. Cela appelle également l’inclusion financière pour ceux qui veulent s’engager dans l’entreprenariat de sorte à avoir accès aux financements. Cela appelle aussi l’encadrement parce que tout le monde ne peut pas être entrepreneur, parce que pour être entrepreneur, cela nécessite une formation, un encadrement, un suivi de façon à ce que dans cette vision que nous nous avons d’une transformation structurelle de nos économies pour prendre en compte la nécessité de mutation qui s’opèrent à travers le monde et qui sont des mutation qui , je dirais impose, la compétition, nos jeunes soient armés de compétences, de savoir-faire pour relever le défi du futur qui est celui d’être présent dans la transformation de nos matières premières, dans la transformation technologique du savoir-faire et hisser notre pays et nos pays dans le concert des nations.

Le Repère : Avez-vous foi en cette jeunesse ?

Hamed Koffi Zarour : J’ai confiance en la jeunesse parce que la jeunesse regorge d’énormes potentialités, la jeunesse à une volonté réelle de pouvoir s’affirmer, de s’émanciper.

Le repère : Comment comptez-vous amener cette jeunesse à atteindre les objectifs que vous lui assigné ?

Hamed Koffi Zarour : Ce qui est important, c’est de créer des  cadres de références de sorte que cette jeunesse ne soit pas une proie facile pour se laisser divertir et ne pas aller vers l’essentiel. L’essentiel, c’est l’intérêt de la Côte d’Ivoire, l’intérêt de contribuer au développement du pays. Donc, il faut commencer à créer le cadre où on les sensibilise, les encadre, les amène à des valeurs morales qui les amène à bien comprendre que l’essentiel n’est pas dans la distraction comme on le voit aujourd’hui où quand on parle de Coupé Décalé,  d’amusement, on voit un engouement mais vraiment incroyable. Par contre, quand  on parle de travail, on ne voit pas la jeunesse engagée. C’est pour cela qu’il faut changer de paradigme de sorte que les efforts mutualisés émanant des politiques , de la société civile, des parents, de la société en un mot puissent participer à l’éveil des consciences et à la nécessité de changer les mentalités pour  créer de nouveaux ivoiriens, de jeunes ivoiriens qui ont conscience des défis qu’ils doivent relever. Cela passe par la formation, l’éducation, l’encadrement, la conscientisation et le changement de mentalité.

Le repère : Avez un appel à l’endroit de cette jeunesse en laquelle vous avez foi ?

Hamed Koffi Zarour : Je leur dirai de rester conscients, de croire en eux, de continuer à travailler. Ce n’est pas facile, on le sait l’environnement ne facilite pas les choses .Mais, cela ne doit pas les amener à baisser les bras. C’est pourquoi, je les exhorte au travail, à s’engager dans la voie du travail sérieux, de la persévérance et aussi dans la voie du défi. Il y a beaucoup de défis à relever. Et donc, je crois en cette jeunesse ivoirienne qui est capable, je dirais, de choses incroyables. Il suffit simplement qu’on crée le cadre et qu’on les accompagne pour qu’ils fassent montre de capacités à impacter la société de façon durable parce que l’avenir nous impose d’avoir une jeunesse responsable et capable, sinon ce sont les autres qui viendront chez nous. Et ce sont les autres, si on n’y prend garde, qui vont contrôler notre pays si on n’a pas préparé la relève.

Entretien réalisé par Adonis N’Guessan avec la collaboration de Essoh Lohoues Fulgence

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