Les enseignants du primaire annoncent une grève à partir du lundi 13 mai prochain
Les enseignants du primaire réunis au sein de l’Alliance des syndicats d’actions du primaire de Côte d’Ivoire (Asapci) ont annoncé une grève de trois jours (13 au 15 mai 2024) pour revendication de leurs primes. C’est Kouamé Bertoni, Porte-parole de cette faitière, qui l’a fait savoir au cours d’une Assemblée générale extraordinaire tenue le samedi 27 avril 2024, au Groupe scolaire Sogefiha 6 à Yopougon Selmer.
Au sortir de cette Assemblée générale extraordinaire, plusieurs résolutions ont été prises au nombre desquelles : le Boycott des différentes évaluations finales et des examens à grand tirage ; un arrêt de travail de 72h, du lundi 13 mai 2024 à 7h30 au mercredi 15 mai 2024 à 17h 30, reconductible de facto, sur toute l'étendue du territoire national jusqu'à satisfaction des revendications ; l’octroi d’une prime d’incitation aux enseignants de Côte d’Ivoire. Pour le grade C3 : 150.000, B3 : 200.000, A3 : 250.000, A4 : 300.000, A6 à A7 : 350.000 ; le règlement définitif de la question des instituteurs adjoint (IA) ; la transformation du CAP intégration en un examen ; l’organisation d’un concours exceptionnel de promotion au profit des IA en classe exceptionnelle et ceux titulaires du BAC ayant au moins 10 ans d’ancienneté ; l’augmentation de toutes les primes liées aux examens scolaires et la énumération de la surveillance ; le reversement des salaires suspendus injustement pour fait de grève en mai 2019, janvier et février 2020 ; l’harmonisation et la revalorisation de l’indemnité de direction du directeur d’école puis rendre son paiement mensuel ; la réinstauration des indemnités de postes déshérités.
Pour M. Bertoni, la retraite complémentaire par capitalisation qui fait en ce moment débat n’est obligatoire comme le fait savoir certaines personnes. « Personnes n’a plus de mérite que les instituteurs. C’est nous qui formon tout le monde. Ceux qui ont la prime trimestriel ne sont pas mieux que nous », a assené Kouamé Bertoni. Puis d’ajouter : « C’est nous qui pouvons faire briller l’éducation nationale. Les enseignants de Côte d’Ivoire disent : nos primes maintenant ». Bertoni Kouamé est revenu sur la trêve sociale qui a été signée par leur centrale. «On considère la trêve sociale comme une arnaque. Les bêtises de trêve sociale sont en train de faire mourir le syndicalisme », a-t-il déploré.
Pour lui, l’Asapci se veut être dans le concret. C’est pourquoi, il a invité tous les enseignants à la solidarité pour gagner les combats entamés.
G.K